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24/07/2008

Communication

Je tombe avec ce spam d'Adult Friendler Ontario sur cette publicité éducative consacrée à la sodomie :

"L'accord du partenaire est primordial pour le bon déroulement car il contribuera à la détente musculaire du conduit anal et la sodomie en sera facilitée parce que cet orifice n'est pas fait pour cela.

En fait, poursuit l'auteur, le plus important, c'est la communication dans le couple".

Bien.

Comme j'ai pris le parti dans ce blog de faire sobre sur le sujet (la règle changera peut-être histoire de consigner quelques récits érotiques que je crois divertissants, mais ce sera alors ailleurs et sur un mode purement anonyme), je ne vais donc pas m'attarder là-dessus en de longs commentaires.

Tout au plus voulais-je souligner, sans doute par réflexe professionnel, dans la même perspective éducative au reste que cet article inspiré, le risque objectif qu'il y aurait, me semble-t-il, à prendre la sodomie pour modèle de référence d'une communication harmonieuse.

Voilà en tout cas un pays qui place haut l'exigence de communiquer.

24/06/2008

De la recherche

Je découvre qu'une équipe de chercheurs s'intéresse à la réponse au stress chez la levure. Ainsi donc la levure ne gonfle pas seulement le boulanger parisien, mais aussi le chercheur britannique - et, dans la foulée, l'honnête lecteur de la presse tout frais reconnu résident canadien ("Welcome back !" me lance le type de l'immigration ce matin, à l'aube, à l'heure où pâlit l'immigrant, d'un mot qui sonne comme le début d'une autre vie après des mois de harcèlement moral, côté Guantanamo).

- Temporaire ? Et alors, qu'est-ce qui ne l'est pas en ce bas monde, en dehors de la connerie ? Le bon sens est la chose la mieux partagée au monde, disait à peu près Descartes. Qui n'avait pas encore vu passer la télé américaine. Et les blogs dans la foulée.

Soit. Passons sur le fait que personne ne semble savoir qui c'est au juste, les types du comité exécutif, chez les levures (même pas un rapport annuel, les lâches). Mais on ne nous la fera pas pour autant ; car enfin, cela ressemble tout de même à une pitoyable diversion sur le problème, qui reste central, de la pratique contre-nature chez le coléoptère.

Pitoyables manoeuvres dilatoires. La recherche française : bon. Mais la recherche britannique, franchement.

30/05/2008

Columbus, Toronto, Londres, Toronto, Francfort, Bruxelles, Paris, Birmingham, Bruxelles, Washington, Columbus, etc

Ouf, pas fâché d'être de retour à la maison.

Le problème, c'est de savoir où elle est maintenant la maison, au juste.

Et ça ne m'a pas l'air parti pour s'arranger, cette affaire.

06/05/2008

Une confidence d'Obama

Tombé à nouveau ce matin sur cette confidence d'Obama à propos de sa mère, en essayant de terminer à l'arraché une note de lecture sur le Durpaire & Richomme ("L'Amérique de Barack Obama") pour nonfiction.fr :

"Je sais que c'est l'esprit le plus bienveillant et généreux que j'ai rencontré, et que ce que j'ai de meilleur en moi, je le tiens d'elle".

30/03/2008

L'art délicat du rond-de-jambe en dehors sous climat continental (2) La question de l'universel

En ouvrant la jolie barrière de fer noir ouvragé du début du siècle dernier, je ne peux que tomber nez-à-nez avec les intrus. Depuis, nous avons réinstallé notre somptueuse chaîne B/O - le modèle Beolab 8000, à utiliser avec le système Beosound 9000 : "une pure icône musicale" souligne la notice publicitaire de l'objet qui ajoute, sobre : "une véritable universalité", ce qui me fait penser qu'il faut que je me tape le dernier François Jullien dont le titre, à lui seul, est un vrai bonheur : "De l'universel, de l'uniforme, du commun et du dialogue des cultures". Encore le titre n'est-il rien à côté de la conversation avec la libraire, une femme qui vient d'un "milieu d'argent" mais qui "croit en l'Etat". Et qui croit aussi que notre civilisation l'emportera sur la chinoise si nous persévérons dans notre être. Ou quelque chose comme ça. Bref, avec ce matos high tech, à l'avenir, en cas d'incident, je pourrais monter perfidement le volume en faisant comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, en faisant au besoin quelques pas de danse, à défaut de footing, dans le salon. Et puis si l'incident en question sur le trottoir se révèle être un début de catastrophe nucléaire ou quelque chose dans le genre, tant pis, ce sera comme une ultime élégance, vaine et magnifique, qui s'évanouira dans l'azur. De toutes façons, entre mourir carbonisé direct dans le salon ou courir se cacher à la cave, y a pas à tortiller : il vaut encore mieux prendre l'option de la mort instantanée dans le salon.

Mais là, dans ma tenue de jogging préférée au milieu des passants sur ce trottoir verglacé, je ne peux pas me retrancher dans le salon et monter le son. - Que se passe-t-il donc ? lancè-je à l'homosexuelle assemblée. Et là, j'apprends un truc absolument incroyable : Richard - Richie pour les intimes -, mon voisin d'en-face, s'est lamentablement vautré sur le verglas en sortant de chez lui la veille et montre à qui veut bien s'arrêter sur le trottoir le haut de sa fesse droite marquée d'une large brûlure rougeâtre. Je vois bien en même temps que les deux autres commencent à profiter de mon arrivée pour filer en douce. Ils ont raison : mais qu'est-ce qui lui prend-il donc au Richard, il le voit pas peut-être que c'est pas très joli-joli à voir sa blessure de guerre ? Bref, il faut agir vite. Je commence à trottiner en direction du parc pour empêcher Richie, à la recherche d'un relais de conversation de trottoir, de me coller deux plombes avec son histoire passionnante.

Au début, je l'aimais bien, Richie. Aujourd'hui encore aussi, d'ailleurs, mais différemment, disons à distance respectueuse. Avant je discutais volontiers avec lui, en le croisant l'après-midi. Jusqu'à ce que je comprenne que ces élans de jovialité, sur le coup de cinq-six heures, ne soient généralement que la conséquence de la beuverie en règle de l'après-midi. Ses hésitations ou sa lenteur, que je mettais sur le compte d'une sorte de réserve, ont fini par apparaître pour ce qu'elles sont : une lourdeur de poivrot. La difficulté, c'est de faire la synthèse entre ce Richard-là, le plus souvent rond comme une queue de pelle, et celui qui, plus jeune, formé au ballet d'Akron, était un danseur passionné qui fit même de nombreuses tournées en Europe, à Londres, à Nice, et j'en passe. Pourtant, quand il me parle de la France maintenant, ce n'est plus que pour louer les bouteilles fameuses de la Côte de nuit, le reste j'ai l'impression, il s'en fout un peu.

Ah, elle est belle la danse américaine. Il n'a quand même pas pu s'empêcher de s'assurer que, moi aussi, je pouvais pratiquer le verglas en tutu avec lui dans un duo magnifique un soir de blizzard. L'autre soir, alors que l'on s'apprêtait à monter en voiture pour aller dîner, il nous salue, échange quelques mots avec nous en contournant sa vieille mercedes (mais bien pourrie comme mercedes, avec un grandiose bruit de ferraille qui terrorise tous les écureuils du quartier, pauvres bêtes) et, pile au moment où on réussit à le lâcher, patatras ! re-rond comme une queue de pelle, il se re-vautre sur son verglas préféré dans un sublime dérapage, juste avant le passage piéton. Danse avec les clous. Et qui c'est qui s'y colle, pour le relever ? En tout cas, j'aurai essayé, en l'attrapant sous les bras, mais ça a marché moyen, il a fallu qu'il y mette du sien, Richard du Déclin. Misère. Richie, je t'en conjure, si toi aussi, comme le voisin du 600 et quelque, tu as repéré ce blog et que tu te souviens comment fonctionne ton traducteur Google, ressaisis-toi : (re)lève-toi et (ne rate plus la) marche.