Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/08/2009

What's up ? (3) Scherzando (petit cocktail entre amis)

31 Mai 2009.

Et après la messe ? - Eh bien tout le monde rentre, c'est fini... Non, je plaisante. La foi peut peut-être déplacer les montagnes, mais enfin elle ne traverse pas les océans pour une messe non plus. 


Cela dit - ça commence bien - premier changement (*) : il semble que la cérémonie se tiendra plutôt maintenant à l'église de Riverside dont nous aimons la chapelle, à la fois plus solennelle et intimiste que ne l'est l'Abyssinian Church - cette dernière, sortie de l'ambiance grandiose de l'office du dimanche avec ses orateurs célèbres, tel Tavis Smiley l'autre jour sur la notion d'accountability (qui désigne, plus que la responsabilité, l'idée de rendre des comptes) appliquée au gouvernement d'Obama, et sa chorale au grand complet, paraît en effet un peu palote.

Et puis le contact est plus fluide - et la fluidité d'ailleurs une qualité plus importante qu'on ne le pense d'ordinaire (le contraire, ce serait : la lenteur, l'opacité, le heurt, la disharmonie, etc) - et la préparation s'annonce moins lourde. Une session ici au lieu de... cinq avec la précédente ce qui, compte tenu de nos agendas parfois un peu compliqués et du timing somme toute assez serré, paraît plus réaliste. Avec là-dessus, un petit côté professionnel et carré très américain...

Si nous retenons ce choix, ce qui semble bien parti, en vérifiant demain qu'il reste compatible avec le crochet après la cérémonie par la petite chapelle de Harlem, cela nous donnerait : messe à 13h00 puis bénédiction à la chapelle Mason à 14h00 (cela devrait nous laisser le temps d'une séance photos car le premier office ne durerait que 30 minutes environ), après quoi nous pourrons nous rendre à la maison pour un petit coktail entre amis de 14h30 à, disons, 16h00 - un cocktail qu'il faudrait assez léger pour... vous laisser en appétit pour le dîner.

Vous aurez alors quartier libre - une idée lumineuse d'Annie, qui vous permettre soit de baguenauder dans la ville, soit de vous reposer un peu avant la soirée. Nous avions d'ailleurs pensé, pour ceux d'entre vous qui seraient intéressés, par vous organiser un petit City Tour de deux heures environ mais, d'une part l'idée d'un break a un intérêt certain compte tenu du décalage horaire, d'autre part nous explorons une autre idée pour le lendemain.

Parenthèse en passant : nous nous sommes aperçus en sortant de Riverside Church ce midi que les circuits de visites de la ville font souvent ce crochet par Riverside à hauteur de la 120ème rue et ce n'est évidemment pas un hasard. C'est un coin généralement peu connu des touristes, qui se concentrent plutôt vers Midtown, très aéré, avec toute une série d'alignements de beaux immeubles au long du parc qui domine l'Hudson.

Bref, ça vaut le détour et ça renforce notre choix non pas seulement pour l'église, mais aussi pour le lieu - Renzo Piano disait la même chose lorsqu'il s'est rendu pour la première fois sur le site de ce qui allait devenir le Centre Tjibaou en Nouvelle-Calédonie, à la périphérie de Nouméa : le lieu, ou plutôt l'immersion du bâtiment dans le lieu, devait l'emporter sur le bâtiment lui-même. Une théorie architecturale dont l'humilité audacieuse m'a semblé révolutionnaire et qui a d'ailleurs séduit les Kanaks - Jack ?

PS : Croisé aussi ce midi en rentrant à la maison sur la 88ème une jeune chanteuse d'opéra - nous nous sommes regardés après l'avoir croisée alors qu'elle répétait à voix haute en se rendant à une leçon de chant au bout de la rue avant de l'aborder un peu plus loin - une des jolies surprises que réserve New York. Elle nous a passé ces coordonnées et dit qu'elle serait prête à chanter quelque chose au cours de l'office. Jean-Phi, l'idée te tenterait toi aussi ?...

_____
(*) Maintenant que les principaux aspects du programme sont grosso modo fixés, nous en profitons pour explorer quelques idées annexes ou alternatives avec l'objectif de finaliser les choses d'ici à la fin juin. Tenez-en compte dans vos plans : cela ne change rien aux dates retenues, bien sûr ! mais peut conduire à quelques ajustements à l'intérieur du programme lui-même, pauses incluses. Par exemple, nous regardons aussi en ce moment une autre piste qui, si elle se concrétise, pourrait conduire à un déroulement différent avec une cérémonie en fin d'après-midi le samedi enchaînant directement sur la suite. Let's see how we'll eventually work out the plan !

De la multiplication des spaghetti (une religiosité américano-italienne)

26 Mai 2009.
Là-dessus, je fais une paranthèse. Il faut bien reconnaître, cela dit, que, côté église, on n'est pas des pros. Quasiment rien en France, en dehors de visites improvisées de quelques églises ou chapelles qui nous ont inspirées, plus souvent aux Etats-Unis, au moment de Pâques ou de Noël, parfois à l'invitation d'amis. Les rares fois où j'ai mis les pieds au catéchisme, j'énervais tout le monde, surtout le prêtre, avec mes questions à la noix qui n'entraient guère dans les canons de l'exercice - pendant ma préparation militaire ou, à l'occasion sur les terrains de handball, c'était d'ailleurs la même réticence aux disciplines collectives imposées qui ont failli me coûter la préparation militaire, pour cause d'insolence, donc le sursis et, plus tard, la coopération en Nouvelle-Calédonie - ce qui aurait tout de même été dommage, n'est-ce pas Docteur ?

Ce que j'aimais, c'est quand ma grand-mère italienne m'emmenait à la messe quand je passais le samedi soir avec eux (mon grand-père, lui, restait planqué à la maison en attendant que ça passe). Je ne comprenais pas grand-chose, je m'ennuyais à l'occasion, mais dans l'ensemble j'aimais cette ambiance recueillie et je trouvais la foi de la nonna, qui me disait sobrement quoi faire d'un signe lorsque j'étais perdu, à la fois rassurante et chaleureuse. Sans doute confondais-je alors l'amour familial et la foi en Dieu. De toutes façons, ce que je préférais, c'était la fin, quand je m'efforçais de suivre les pas de géant de ma grand-mère qui me tenait fermement par la main pour regagner la maison où la soirée se passait entre le dîner - selon les soirs, lasagne, gnocchi, bistecca... un régal à tous les coups, qui me paraissait une sorte de miracle en forme de multiplication des spaghetti - et les jeux où, la plupart du temps, mon grand-père (qui s'en énervait un peu mais, au fond, s'en foutait) et moi (moins philosophe et déjà mauvais joueur) nous faisions royalement plumer.

Tout ceci participe sans doute d'une forme d'éveil, mais certainement pas d'une foi et encore moins d'une croyance. Cela a donc logiquement fini en un mélange de culture générale très imparfaite (c'était mon oral d'entrée à Sciences-Po, où j'ai fini par sécher sur la religion des Tamouls je crois) et de recherche spirituelle personnelle. Du coup, il y a disons des imprécisions qui refont parfois surface à la dérobée. Comme l'autre jour, au beau milieu d'un entretien avec la coordinatrice de l'Abyssinian Church où je lui demande à quel moment nous verrons le prêtre. Silence un peu gêné..." - Vous voulez dire le... pasteur ? - Oui, bien sûr, le pasteur ! Mais où avais-je donc la tête...." tentant de faire passer la bévue pour un flottement linguistique d'une manoeuvre qui, à défaut de faire illusion, m'a permis de rebondir sur la suite des événements.

Justement : si un mariage est un événement, en tout cas à sa mesure à la fois personnelle et communautaire, il ne nous paraît pas insensé de lui apporter une dimension spirituelle. Et puis nous sommes en Amérique où la religion est une affaire largement civile comme on sait, moins compliquée et clivante qu'en Europe, et mieux intégrée à la vie sociale. Si bien que nous faisons d'une pierre deux coups : un mariage religieux signerait à la fois un certain rapport au sacré et une identité en mouvement déjà, à sa manière, un peu américaine. Nous croyons aussi - va pour d'une pierre trois coups - que ce serait pour vous, du moins dans le cas où nous obtiendrions l'accord du pasteur Mason pour la bénédiction d'après la messe principale (prions ensemble !), qui devrait, elle, être plus sobre, une occasion de découvrir ce qu'est un office gospel. De l'avis de ceux qui y ont participé, ça peut, disons, surprendre - papa, Jean-Charles ? Nous en tout cas, ça nous émeut.

What's up ? (2) Crescendo

24 Mai 2009.

 

Le samedi 25 juilet, la cérémonie à l'Eglise est prévue à 11h00 et, pour éviter que les uns ou les autres ne se perdent en route, nous avons prévu de donner rendez-vous à tout le monde devant la maison (320, W 88th street - l'appartement se trouve au-dessus et à droite de l'escalier) à 10h30, d'où nous partirons en minibus pour rejoindre l'église.

Il s'agit de la Abyssinian Baptist Church - une église protestante, comme la plupart des églises aux Etats-Unis, située au 132 Odell Clark Place. C'est une belle église de Harlem, où s'est notamment marié Nat King Cole, et qu'avait découvert Poune et la Baons-le-Comte connection il y a bientôt un an, en se promenant dans le quartier (good job, guys).

D'autant que dans la foulée, la bande a aussi découvert une petite chapelle, la Mason Baptist Church, sur Lenox Avenue/Malcom X - une chapelle qui ne paie pas de mine (on dirait une maison aménagée en chapelle) mais dont les offices sont assez remarquables par leur mélange de ferveur, de rythme gospel et d'ambiance chaleureuse.

L'ideal serait donc d'associer une messe de mariage dans la première église (qui ne prévoit pas de chorale, mais propose un pianiste et un soliste pour les messes de mariage) avec une sorte de bénédiction gospel dans la petite chapelle de Lenox. C'est l'option que nous avons discutée aujourd'hui avec les pasteurs Mason, qui nous ont promis une réponse pour dimanche prochain.

Il faut compter environ 1h00/1h30 pour la cérémonie, une demi-heure pour la bénédiction un peu plus bas, ce qui nous amène aux alentours de 13h00.

PS : En parallèle, nous ne nous interdisons pas d'explorer d'autres options dans le voisinage - par exemple avec la Riverside Church, une église assez impressionnante, qui domine le parc de Riverside et dont la construction, dit-on,  se serait inspirée de la cathédrale de Chartres. Il y a là une jolie chapelle, plus intimiste que l'Abyssinian Church, qui ferait très bien notre affaire aussi. Nous en reparlerons éventuellement avec les responsables de l'église cette semaine.

What's up ? (1) Adagio

21 Mai 2009

 

Le programme se met doucement en place et, pendant qu'on recupère de sa virée en Asie et de son week-end à Los Angeles (j'ai participé à celui-là, c'est vrai, mais en touriste), on travaille d'arrache-pieds aux préparatifs à la faveur d'une semaine de "vacances" à New York cette semaine.

Compte tenu d'arrivées dans le désordre et souvent tard, compte tenu également du fait que la mairie n'est accessible qu'en tout début d'après-midi, nous ne prévoyons rien de spécial pour le vendredi soir pour l'ensemble du groupe (qui devrait in fine comprendre de 25 à 30 personnes).

Quartier libre donc pour tous, à l'exception de la famille - du moins les membres présents - et des témoins pour des retrouvailles informelles, d'abord à la maison (au 320 W 88th street, entre Brodway et Riverside, appartement n°2), d'où nous partirons dîner au Ducale, en face du jardin du Museum d'histoire naturelle. Fin du dîner prévue pas trop tard, vers 22h00, pour avoir le temps de se reposer un peu entre les décalages horaires et les préparatifs du lendemain.

Pour les autres, nous nous ferons un plaisir d'indiquer quelques idées de restaurants, balades, sorties... etc, selon les désirs de chacun. Ce ne sont pas les pistes qui manquent dans le quartier (nous sommes Upper West Side, c'est-à-dire en gros sur la partie comprise entre Central Park à l'Est et l'Hudson River à l'ouest) ou ailleurs, en fonction de l'endroit où vous logerez - all right, guys?

 

Commentaires

(Les commentaires de cette série de notes sont postés sous cette forme du fait de leur importation d'overblog).

 

Ce qui est génial, chez Oliver, c'est qu'il a inventé le mariage participatif. Alors, je vais pas te donner de conseils sur l'organisation, surtout à NYC, mais ce qui est sûr, c'est qu'on participera, activement ! Arrivée prévu mercredi soir, par le vol de 21.00 ou quelque chose comme ca. Un bel hôtel dans Midtown (il y a de belles promos au Carlton, sur voyages-sncf.com... rien trouvé de convaincant dans Soho, comme je le voulais) et voilà. Ah, si, une seule suggestion : si tu pouvais faire réouvrir le Metropolitan Opera. NYC sans le Met, c'est comme pour les cathos, Rome sans le pape... Mais bon, si tu n'y arrives pas, je ne t'en voudrais pas.

Et je suis preneur d'une suggestion de club de jazz pour le vendredi soir. Et pour le jeudi, éventuellement !
JP-hyper-content-d'en-être !
Commentaire n° 1 posté par Jean-Philippe le 25/05/2009 à 10h57
Ok, tu peux participer mais seulement si l'OM gagne le championnat (il est peut-être même trop tard d'ailleurs à l'heure qu'il est, misère...). Bien joué pour la promo au Carlton : j'avais un peu peur que ce soit en plein Midtown, donc en plein milieu de la fournaise touristique, mais c'est apparemment un peu plus bas, vers le Flatiron (où travaille d'ailleurs, dans l'édition, le voisin du dessous) et Madison Park. Pour le Met, je suggère une cure de désintoxication intensive (Pat', on ne peut pas le laisser dans cet état-là, il faut faire quelque chose) à base de jazz clubs du coin en effet. On en a commencé une vaste tournée avec Poune la semaine dernière, je t'en reparle bientôt. Eric, Charlotte : des suggestions ?

"On" pourrait se faciliter la tâche

Jeudi 30 Avril 2009.
Je transfère sur ce blog les notes auparavant publiées pour la circonstance sur unmariageanewyork.over-blog.com.
_____
C'est toujours pareil. Dans son style suggestif, Poune s'approche et, mine de rien, me glisse : "Tu crois pas qu'on pourrait faire ceci" ou "qu'on pourrait faire cela...".

Très bonne idée. Mais c'est qui, "on" ?

Eh bien, j'ai mis un peu de temps avant de m'en apercevoir, mais "on", c'est moi. Du moins pour la partie exécution. A Columbus, c'était pareil : on (l'employé) devait couper la pelouse, arroser les fleurs, balayer la terrasse... et on (le chef) était ravi du résultat.

Eh oui, il y a bien deux "on", mais ça n'est compliqué qu'en apparence : à l'usage, on finit par comprendre très vite de quel "on" il s'agit.

Bref, pendant qu'on se la coule douce en ce moment sur une sorte de nouvelle route de la soie entre Hong Kong et Colombo, non seulement on travaille dur à Toronto, mais on s'active aussi pour les préparatifs à New York.

Mais on n'est pas (si) bête : d'où l'idée de ce blog pour vous permettre de partager les bonnes idées - à commencer par les trouvailles en matière de billets - et, à l'occasion, de faire connaissance.

Après tout, on va se marier bientôt.