24/06/2008
De la recherche
Je découvre qu'une équipe de chercheurs s'intéresse à la réponse au stress chez la levure. Ainsi donc la levure ne gonfle pas seulement le boulanger parisien, mais aussi le chercheur britannique - et, dans la foulée, l'honnête lecteur de la presse tout frais reconnu résident canadien ("Welcome back !" me lance le type de l'immigration ce matin, à l'aube, à l'heure où pâlit l'immigrant, d'un mot qui sonne comme le début d'une autre vie après des mois de harcèlement moral, côté Guantanamo).
- Temporaire ? Et alors, qu'est-ce qui ne l'est pas en ce bas monde, en dehors de la connerie ? Le bon sens est la chose la mieux partagée au monde, disait à peu près Descartes. Qui n'avait pas encore vu passer la télé américaine. Et les blogs dans la foulée.
Soit. Passons sur le fait que personne ne semble savoir qui c'est au juste, les types du comité exécutif, chez les levures (même pas un rapport annuel, les lâches). Mais on ne nous la fera pas pour autant ; car enfin, cela ressemble tout de même à une pitoyable diversion sur le problème, qui reste central, de la pratique contre-nature chez le coléoptère.
Pitoyables manoeuvres dilatoires. La recherche française : bon. Mais la recherche britannique, franchement.
13:16 Publié dans Ma cabane au Canada | Tags : recherche | Lien permanent | Commentaires (3)
24/04/2007
Pourquoi Columbus ? (Desperate Housemen)
"But... what brings you here ?" nous lança le vieux mécano incrédule, sapé comme un farmer dans un film de Raoul Walsh, sur le parking de Chagrin Drive, un dimanche après-midi, lorsque nous lui avons dit que nous venions de Paris. Pareil pour le caissier de chez Trader's Joe, l'esthéticienne d'à-côté, la responsable immobilière de Short North - et j'en passe.
Pas mieux au bureau. D'ailleurs, il faut bien dire que, moi aussi, ça a été ma première réaction : "Euh, Columbus, t'es sûre ma chérie ? On va peut-être réfléchir un peu, d'abord, non ?".
Cause toujours (t'avais qu'à pas choisir une aventurière).
Bon, reprenons. Columbus, c'est d'abord le siège d'Abercrombie & Fitch, grande marque américaine de vêtements, que rejoint Anny pour aller tailler des croupières à la concurrence sur le marché de la lingerie. Quel siège d'ailleurs ! conçu par Anderson à base de matériaux design et de grands espaces lumineux, au beau milieu de l'immense domaine forestier de New Albany.
Bluffant.
On dirait une sorte de secte hype d'un nouveau genre, quelque part entre le Seigneur des anneaux (sans les Hobbit), une pub Hollywood et le campus de Stanford.
C'est aussi une ville de l'Ohio en plein développement, avec près de deux millions d'habitants, à laquelle L'expansion d'octobre a consacré une pleine page sur le thème "Columbus, reflet de l'Amérique". Alors que toutes les grandes villes du Midwest, comme Cleveland, Chicago ou Détroit, voient, notamment du fait de la crise du secteur automobile, leur population décroître, Columbus témoigne d'un dynamisme indéniable, avec une croissance économique d'environ 3 % par an depuis 2000.
Procter continue d'y faire ses tests marketing (and so does Abercrombie) et Honda s'y installe, à côté de nombreux autres sièges sociaux de grandes multinationales, notamment dans le domaine des assurances et de la finance.
Surtout, l'Université d'Etat de l'Ohio, la deuxième faculté du pays avec plus de 50 000 étudiants, entraîne dans son sillage des centaines de centres de recherche et autres start up dans le domaine des hautes technologies - une pépinière, à mi-chemin de New York et de Chicago.
C'est enfin une ville traversée par l'Ohio, entre grands buildings d'affaires des années 30 downtown et quartiers plus européens, comme German, Italian, Victorian villages, ou Short North - sans parler de zones plus résidentielles à Granville ou Bexley.
On dirait le camp de base de Desperate Housewife... ça tombe bien, on va peut-être réfléchir à une version masculine d'un truc de ce genre avec mes nouveaux potes abandonnés à eux-mêmes de ce nouveau business women's club.
04:14 Publié dans Du rififi chez les Yankees | Tags : Columbus (Ohio), Abercrombie & Fitch, L'Expansion, Desperate Housewife, université, haute technologie, recherche | Lien permanent | Commentaires (0)