17/08/2008
Maison de ville avec terrasse sur Manhattan (2) Le charme désuet du célibat
Contrepied de l'appartement de la 78eme rue, il y avait ce qui aurait pu être le choix de l'autre célibataire, au 10 W95 Street à une vingtaine de mètres du parc, de l'autre côté de Central Park West. Situe au deuxième étage d'une ravissante maison victorienne toute blanche, l'appartement ouvrait, apres un hall étroit de mise très bourgeoise, sur un ensemble cuisine - living -terrasse littéralement inondé de soleil - impressionnant - donnant de l'autre côté, apres un couloir un peu étroit et, au passage, une salle de bains tres contemporaine avec jacuzzi, sur une grande pièce pouvant, au-delà de la chambre, accueillir un coin bureau et une partie salon privé.
Longtemps, malgre l'impossibilité manifeste de rentrer dans ces murs une bonne partie de nos meubles, pour le soleil, le design et la proximité de Central Park surtout, cette option tint la première place.
Et puis, il y eut le 320 W 88e, de l'autre côté de l'Upper west Side. La, une maison de famille aux tons brique, surmontée de mansardes donnant, sur les toits, un petit air de château a cette maison qui date du debut du siècle (qui fut rachetée par une famille italienne a la suite d'une autre crise hypothécaire dans les années quarante), s'impose par le calme de la rue et, plus encore, de l'autre côté, par celui de la terrasse plein sud du premier étage, donnant sur une succession de jardins privés surmontés de grands arbres.
Trois appartements seulement dans cette maison de deux étages a laquelle on accède par un large escalier de pierre menant a une grande porte de fer forge - les propriétaires sont au rez-de-chaussée et l'appartement du dessus reste a louer. L'appartement, une centaine de metres carres environ, ouvre sur un grand living-dining room - le bureau et la bibliothèque y ont leur place - bordé d'une large rotonde au nord et d'une grande cheminée blanche de l'autre côté de la piece.
S'ouvre alors, lorque l'on avance vers la rotonde en se tournant de l'autre cote de la maison vers le sud, une longue perspective traversante prenant en enfilade le salon, la cuisine (une porte coulissante ici permet d'isoler ces deux parties de la maison), le dressing, la chambre et la terrasse. A côté de la chambre, une longue salle de bains donne elle aussi sur l'extérieur : deux portes supplementaires donnent aussi un accès direct a la chambre, et surtout, par la salle de bains, à la terrasse depuis le palier. De beaux parquets new yorkais, faits d'une marquetterie de lamelles de bois clair de sens opposés, de hauts plafonds, un cachet old house qui transparaît a travers de multiples détails - bref, une gueule incontestable.
Ajoutez au paysage Riverside Park à une minute - c'est le parc qui borde l'Hudson River et sa petite marina accessible en quelques minutes en se laissant descendre quelques rues plus bas vers le sud -, Central Park a dix, entre les deux, une première zone de vie de quartier au-delà de la rue elle-même, très résidentielle, sur Broadway et Columbus Avenue et, au-delà encore, la zone culturelle plus trépidante du Lincoln Center qui clôt l'Upper West Side au droit de Central Park.
Evidemment, on peut toujours essayer de négocier le loyer avec le taulier, et je ne dis pas qu'on n'obtient absolument rien, mais enfin disons que John C. Giusio, tout en se réjouissant avec son épouse de l'arrivée de cette french touch dans son honorable demeure, reste d'abord un ancien de chez Salomon Brother, des minables (*).
Bien. Je sens que la vie va être dure par ici.
(*) C'est pour rire Monsieur Giusio, si jamais vous retrouvez ma trace par ici et que vous accédez a ce truc par je-ne-sais-quel traducteur fourbe, c'est comme qui dirait une antiphrase, je ne dis pas que ça se pratique beacoup en Sicile, ou plutôt qu'on a souvent l'occasion de le pratiquer plus de deux fois avec un honorable voisin, mais ne voyez la qu'une petite blagounette sans prétention, vraiment, je vous assure, ni moi, ni ma famille, ni mes amis, ni mes anciens collègues (bon ok, pas tous), on n'en croit un seul mot. Ce connard de je-ne-me-souviens meme plus de son nom en khâgne, l'autre abruti d'architecte francais de German Village ou le type en charge du vol United de 16:55 de Chicago (porte 30) pour Toronto du 4 août, je ne dis pas. Mais les autres : non.
23:50 Publié dans Manhattan transfer | Tags : New York, logement, Manhattan, se loger a New York | Lien permanent | Commentaires (0)
16/08/2008
Maison de ville avec terrasse sur Manhattan (1) On n'est pas des sauvages
De Upper West Side à Chelsea voire Soho, cela devait de toutes facons se passer côté ouest du fait de la localisation du siège de Victoria's Secret, sur les hauts de Broadway, à deux pas de Columbus Circle, où officie la nouvelle french boss de Body by Victoria. Cela devait aussi avoir quelque chose ressemblant a une terrasse pour, disons, lisser la transition entre la maison de Columbus, et son jardin si paisible, et Manhattan.
On n'est pas des sauvages, non plus.
La premiere série de visites, il y a trois semaines, n'avait pas laissé de souvenirs impérissables ; seul un appartement de bric et de broc avait retenu notre attention sur la 84eme malgré les grilles noires qui barraient les fenêtres du séjour et divers autres inconvénients (cuisine basique, salle de bains médiocre) du fait de son caractère de duplex, et de sa terrasse ouverte sur les toits (et - note personnelle - d'une voisine qui, au passage, semblait apprécier, disons assez librement, les bains de soleil).
Pas assez chic.
Du coup, branle-bas de combat cette semaine avec deux journées de visites intensives avant d'attaquer avec, on n'ose pas dire de la stabilité mais à tout le moins une base claire, les périples et les obligations multiples de la rentrée. Il y eut, dans Chelsea, cet incroyable deux pièces avec accès privé au jardin du séminaire théologique général de la 20eme en face, ou cet autre, deux pas plus haut, captant la lumière du cinquième étage de tous côtés, un peu en retrait de la 8eme avenue.
Pas assez de cachet.
Pas davantage, hélas, pour l'incursion dans Greenwich juste au-delà de l'Avenue des Amériques, malgré l'entrée majestueuse et le standing incontestable du doorman.
Trop étriqué.
Que dire de ce duplex dans le coin d'Amsterdam complètement renove, donnant plein sud a travers trois immenses fenêtres bordées de petits volets de bois intérieurs et qui comptait deux larges terrasses de part et d'autre de la chambre a l'étage ?
Trop rustique.
Ou de cette virée vers Upper East Side, sur Madison, dans un autre immeuble avec portier aux environs de la 60e rue, au beau milieu des boutiques de luxe ?
Trop sombre.
Il y aurait eu, notons-le au passage, le choix du célibataire. Donnant plein Est sur le jardin du Museum d'histoire naturelle sur Columbus Avenue, le 100 de la 78eme ouest avait tout pour plaire. Une très belle circulation intérieure, de beaux volumes et un style d'avant-guerre lui donnant une indéniable dimension artistique. Tout cela dans un étonnant immeuble aux airs de palais sicilien. Idéal pour les romans (et les héroïnes d'un soir avec).
Pas de terrasse. Un peu trop bruyant.
Et puis trop célibataire, justement
23:15 Publié dans Manhattan transfer | Tags : New York, Manhattan, logement, se loger a Manhattan, Francais a New York | Lien permanent | Commentaires (0)