05/08/2009
Je me souviens (1) Pique-nique à Central Park (Un carré de cowboys au milieu des Indiens)
Voici une série de souvenirs, ordonnés par séquence, des moments que nous avons passés ensemble, griffonnés sur un coin de table, à la manière de Perec, au cours des quelques jours que nous venons de passer à Cape Cod. Si le coeur vous en dit, mêlez-y les vôtres...
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Je me souviens de l'accueil enthousiaste de Jack qui trépignait d'impatience au beau milieu de la pelouse de Sheep Meadow une heure à l'avance - et de son ivresse contagieuse, à la nuit tombée, lorsque nous quittions la pelouse.
Je me souviens de mon home run plein d'allant propulsant la balle de base ball à l'est de Sheep Meadow au second lancer de JP comme pour donner le signal de la fête.
Je me souviens de l'extase des French cheer leaders devant les courses d'Habib.
Je me souviens des sandwiches au homard et du Pinot Grigio, des fromages du pays et du Madiran de Montus, des cerises juteuses, et des letchis savoureux qu'on aurait dit venus de mon ancienne maison de la Vallée des Colons.
Je me souviens des placages (irréguliers) de JPP, des plongeons (audacieux) de Jean-Phi, d'un lancer de frisbee malheureux (...) et des passes de football américain avec Régine toujours accompagnées de petits cris aigus.
Je me souviens de Christine, allongée sous le ciel de Manhattan.
Je me souviens de Poune épanouie dans sa belle robe de soie grise Dona Karan et de ses grosses lunettes mouche au milieu du cercle que nous formions au centre de la pelouse comme un carré de cowboys au milieu des Indiens.
22:26 Publié dans Un mariage à New York | Tags : mariage, new york | Lien permanent | Commentaires (4)
04/08/2009
Lendemains de fête (3) Potlatch
29 Juillet 2009.
Un des sujets qui a fait les grandes heures de l'ethnologie dans les années 1920, chez Mauss par exemple, est l'étude des Polatch mélanésiens, ces grandes fêtes célébrant des alliances entre clans et donnant lieu à une destruction de richesses.
Les étudiant, et tout en prenant la mesure de la subtilité des relations sociales à l'oeuvre dans les sociétés traditionnelles, on ne peut s'empêcher de songer à une geste archaïque qui validerait une sorte d'impossibilité culturelle d'accéder à un stade supérieur de la civilisation matérielle - en bref, le contraire de l'accumulation du capital.
Mais le regard d'un Mélanésien sur un mariage new yorkais aujourd'hui, que serait-il d'autre ? Dans les deux cas, chaque participant s'y livre bien à une "destruction" similaire. Des richesses circulent, des paroles s'échangent, des symboles s'incarnent, des liens nouveaux se créent.
On se parle, on invoque les Dieux, on mange, on boit, on danse. Dans les deux situations, et dans le meilleur des cas, un esprit de corps se dégage qui, à certains moments au moins, transcende les individualités et constitue, au-delà de ceux qui en font légalement office, le groupe dans son ensemble comme témoin.
Mais témoin de quoi au juste : des mariés ? Sans doute mais, n'en déplaise à l'individualisme contemporain, ce n'est peut-être pas l'essentiel. De l'événement, ils sont à la fois le fait déclencheur, la trame et comme le repère visible. Mais ils sont aussi un élément parmi d'autre d'une affaire qui, dans une certaine mesure, les dépasse et qui touche, plus fondamentalement, à un groupe qui se constitue, se reconnaît et, en se reconnaissant, est lui-même la source d'échanges futurs.
Si "destruction" il y a, il s'agit bien d'une destruction (socialement) créatrice dans laquelle la tradition prend en quelque sorte sa revanche sur la modernité en lui rappelant que ce qui compte en réalité, c'est moins l'échange ou la consommation des biens que la richesse plus fondamentale que représente le développement des relations sociales, la constitution ou la consolidation d'un groupe.
Au fond, un mariage que l'on dirait réussi, ce ne serait rien d'autre, à travers les rites-mêmes qui le constituent, qu'une coutume qui s'est formée.
Version courte : on est ce qu'on est, il faut ce qu'il faut, ça coûtera ce que ça coûtera.
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Commentaires
Voila en beaucoup mieux dit la substance de notre bla-bla (c'est de ça qu'il est question, non ? -socialement parlant ?) de l'apéro d'hier.
Conclusion : après une conversation interressante refer to oliver's blog !
Je vous souhaite un week-end avec plein de baleines.
Et je crois que ce mariage restera dans ma mémoire comme l'un de mes meilleurs souvenirs. Vous nous avez amenés à vivre 5 jours hors du temps, aleluia :-)
19:55 Publié dans Un mariage à New York | Tags : mariage, new york | Lien permanent | Commentaires (3)
Lendemains de fête (2) Douche froide
Ils ont coupé l'eau chaude, dans le building.
19:53 Publié dans Un mariage à New York | Tags : mariage, new york | Lien permanent | Commentaires (0)
Lendemains de fête (1) Aphrodisiaque
28 Juillet 2009.
Je me souviens d'un sujet de dissertation de philo en terminale, il s'agissait de commenter le mot de Piaf : "Sans amour, on n'est rien du tout".
J'imagine aujourd'hui l'intitulé suivant : "Le mariage, ultime aphrodisiaque ? (Vous commenterez, etc...)".
Cohen sur l'amour courtois, Peguy sur la famille - ce qu'il y a de neuf dans les conventions.
19:37 Publié dans Un mariage à New York | Tags : mariage, new york | Lien permanent | Commentaires (0)
Branle-bas de combat (dernières nouvelles du front)
N'oubliez pas de lire attentivement l'invitation (voir plus bas) et notamment les notes pratiques ; emmenez si possible une copie avec vous sur place, ça devrait vous faciliter la vie. Une dernière précision à cet égard pour l'après-midi du samedi, que j'avais déjà évoquée auparavant mais que je n'ai pas reprise dans l'invitation : vous avez quartier libre samedi après-midi, en gros, entre 16h30 (fin du cocktail) et 19h00 (heure du rendez-vous à Central Parc pour le dîner), ce qui vous laisse deux ou trois heures pour vous promener ou vous reposer (il devrait faire chaud et un peu humide ce jour-là).
Nous nous rendrons à la maison ensemble samedi après-midi. Si toutefois vous y passez indépendamment du cocktail, à un moment ou à un autre, l'appartement se trouve dans la grande maison en terracotta qui se trouve au-dessus et à droite du n° 320, W 88ème rue. L'appartement (n°2/2ème sonnette) se trouve au deuxième étage.
Des orages sont possibles vendredi (soleil et pluie), mais cela peut être dans la matinée ce qui nous laisserait un bel après-midi. S'il pleut beaucoup tout au long de l'après-midi ou en fin d'après-midi, on avisera, avec une solution de repli possible à la maison. En tout cas, pour le moment, le rendez-vous est maintenu à l'heure et au lieu convenus (17h30 à l'angle de Central Park West et de la 67ème rue, côté parc).
Samedi, comme aujourd'hui, le temps devrait être plutôt beau. Pluies limitées possibles dimanche (soleil et pluie), en espérant que ça ne tombe pas au moment de notre sortie en mer. S'il pleut mais que c'est léger, on maintient ; si ça s'annonce plus fort, on ne pourra pas reporter dans la journée à cause des quelques départs prévus en avion le dimanche soir ; mais on devrait pouvoir reporter ça au lendemain, je vais en discuter avec le capitaine en tout cas.
Voilà, globalement, cela dit, malgré ces pluies limitées annoncées (qui, parfois, ne sont d'ailleurs pas confirmées par les faits), la météo s'annonce plutôt bonne.
Ceci encore : Aleth a gentiment ajouté une carte dans son commentaire à l'invitation d'hier qui vous permet de localiser les différents lieux par lesquels nous passerons ce week-end - jetez-y un coup d'oeil, ça peut être utile...
19:35 Publié dans Un mariage à New York | Tags : mariage, new york | Lien permanent | Commentaires (0)